HAÏKUS AU FIL DES JOURS

 Haïkus invités

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Accueil des haïkus invités

Damien GABRIELS

(mise en ligne : 07/01/2007)

Haïkus extraits de l’Anthologie de Haïku de l’Union Européenne "D’un ciel à l’autre "
Édition Association Française de Haïku - 2006
 
 
 
la fenêtre ouverte
le vieux rideau
reprisé d’un nuage gris
Aksinia Mikhailova
 
 
mort de mon père –
un inconnu sur la route
lève son chapeau
André Cayrel
 
 
Dans le tunnel
mon visage
dans la vitre
Daniel Dölschner
 
 
matin de jonquilles –
je cherche quelque chose
de très bleu à porter
David Cobb
 
 
les pétales
à côté du vase
un à un
Dominique Chipot
 
 
averse d’avril
les essuie-glaces saluent
tout un chacun
Edin Saracevic
 
 
Nuit de mai …
L’odeur de lilas
du ciel étoilé
Ludmila Balabanova
   
 
midi dans un bistrot
des touristes mélangent
les langues étrangères
Ion Codrescu
 
 
rien que des pas
sur le gravier
et la lune
Isabel Asunsolo
 
 
sous les réverbères
tous les douze pas mon ombre
me dépasse
Pascal Quéro
 
 
fenêtre ouverte
la lune en gagne peu à peu
le coin
Serge Tomé
 
 
Sur la plage.
Entre les mouettes et moi
toujours la même distance
Luc Vanderhaeghen
 
 
   
   
 
Haïkus extraits de "Figues" d'André Cayrel et Isabel Asunsolo -  Éditions L'Iroli - 2006
 
 
 
 
figues écrasées
sur les dalles brûlantes
voie lactée
 
dans le figuier
partageant notre dessert
les oiseaux
 
ciel mauve
le figuier tremble …
- à qui la vaisselle ?
 
désir de fruits
désir de figues mûres
désir de lèvres
   
 
la vida breve
pero larga la tarde
en la brevera
 
(la vie brève
longue l’après-midi
dans le figuier)
 
courses d’automne
trois bocaux dans le caddie
« confiture de figues »
 
   
 
   
 

Haïkus extraits de "au pays du chaud - froid" de Claire Landais

Éditions Paupières de terre - 2004

 
 
Un aigle plane dans le ciel
sans trace
sans bruit
 
 
Le corps d’un criquet
porté par les fourmis
je suis le cortège à pas lents
 
 
Devant la chaîne
de montagnes enneigées
une mouche passe
 
 
Assise dans la forêt
à ne rien faire
matin de printemps
 
 
Dans la lumière de la lune
les silhouettes des arbres
précises
   
 Surprise
par la lumière de ma torche
l’araignée fait la morte
 
 
Un petit pin
à mes côtés
j’attends l’orage
 
 
Au cœur de l’orage
le jeune pêcher en fleurs
danse
 
 
Dans la forêt
l’orage passé
je croque un brin de thym sauvage
 
 
Loin derrière les troncs
seul le soleil couchant
peut continuer son chemin
 
 



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