pleine lune d'été -
le grincement de l'une des deux balançoires recueil de haïkus - la lune jette un oeil par dessus mon épaule ruelle déserte - le mistral se faufile sous ma chemise soleil couchant - page à page je recule ma chaise d'un pas soir de moisson - des balles de paille flottent dans mon verre de vin d'autres aubes claires ... et pourtant ce matin la gaieté des moineaux ! odeur de paille sèche - la rumeur des blés mûrs pour toute pensée le mistral est tombé - un rameau de chêne vert entre les oliviers nuit noire au-delà du halo de la terrasse - le pet d'un cheval comptant les morsures d'insectes sur mes jambes - fraîcheur du matin silence soudain - qui a débranché le mistral ? file d'attente - tatouage labyrinthe au bas d'une nuque |
un café fort pour
chasser les brumes de la nuit - le mistral se réveille poussières de mistral - un papillon de nuit s'envole des poils du balai guettant le lever de lune - premières lumières sur la colline par un trou du feuillage du chêne le soleil déjà chaud cri-cri des grillons - à passer devant la lune un nuage hésite sieste légère - entre le pin et le chêne la course des avions serviette et toile d'araignée - à chacune son côté du séchoir lambeaux de rêve au sortir de la sieste le soleil brûlant dernier soir - la juste quantité d'eau chaude pour les tisanes au rebord du toit le jardin suspendu dans une goutte d'eau lune d'été - même les chauves souris ont une ombre rafales de mistral - la lune s'extrait des fils électriques |