un choix de mes haïkus pour septembre 2007
assis sans bouger
sur la balançoire
~ à l’écoute du vent
haïku en suspens ~
le vent chaud sèche les mots
au bout de ma plume
au milieu des chênes
une abeille en suspension
dans un fil de soleil
un mot après l’autre
sur mon haïku glisse
le buvard du vent
huit heures à l’abbaye ~
le dernier coup de la cloche
s’éloigne dans la combe
chemin de pierres blanches ~
le croissant de lune suspendu
au-dessus des vignes
assis sur le seuil
~ partageant le silence
du laurier rose
lampe du soir ~
la transparence bleue
d’une libellule
coup de vent ~
un tourbillon de poussière
traverse le chemin
odeur de terre mouillée ~
le robinet goutte
dans l’arrosoir vide
aube fraîche ~
les pas trainants
de l’homme qui arrose
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sur la porte du frigo
les feuilles de la vigne vierge
jouent aux ombres chinoises
je repose mon livre
~ deux aiguilles de pin
en guise de signet
de l’averse nocturne
seulement nos traces de pas
sur les marches du perron
le lézard tout entier
aux aguets ~ ne plus même
cligner des yeux !
claquements de boules ~
une odeur de lavande
dans les rires des enfants
le mistral disperse
les feuilles sèches du platane
~ concours de pirouettes
dans le ciel
et sur la colline
le même nuage
gorges de Véroncle ~
une pièce jetée
dans un trou d’eau verte
de retour de la poubelle
croisant mes pas dans la poussière
~ suis-je un autre ?
descente en roue libre ~
des moucherons dans la poche
de ma chemisette
Copyright Damien Gabriels (juillet/aout 2007)
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