un choix de mes haïkus pour septembre 2005
le vent est tombé – insensiblement, la lune
quitte la colline
au bord des éteules
les avoines folles
s’inclinent
voie lactée –
un petit caillou au fond
de mon espadrille
montée du col –
l’ombre d’un papillon
puis le papillon
un cheval au trot –
le soleil du matin traverse
la poussière blonde
matin de reprise –
par trois fois je recommence
mon nœud de cravate
pot de pétunias –
la fourmi fait un tour
dans l’autre sens
tondeuse cisailles
le jardin bien dégagé
derrière les oreilles
posé sur la vitre
un moucheron regarde
tomber l’averse
arrêt
de l’aspirateur –
explosion de silence
dix cents dans sa casquette
la calvitie bronzée
de l’accordéoniste
une odeur de menthe
après la passe manquée –
foot au jardin
averse d’orage –
un parapluie slalome
entre les parasols
août pluvieux –
les tomates vertes
continuent de verdir
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veilleur solitaire –
un tournesol au milieu
du champ de betteraves
nouvelles chaussures –
de nouveau attentif
au bruit de mes pas
pelouse tondue –
de petits brins d’herbe
jusque dans la chambre
jardin à l’abandon –
une poignée de mûres
volées aux oiseaux
aucune écume
sur la crête des vagues –
plage déserte
dossier à finir –
un petit nuage blanc
glisse à la fenêtre
comité de crédits –
un jour de lumière grise
derrière les stores
sous l’arche du pont
les pavés de grès ronds
de l’ancienne route
arc-en-ciel double –
ils restent scotchés devant
la série télé
bruyante palabre –
un groupe d’étourneaux
occupe l’antenne
footing tout terrain –
des gratterons accrochés
à mes chaussettes
fin d’été –
une glace au parfum
de fleur d’oranger
sursaut –
le sabot d’un cheval
glisse sur le pavé
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Copyright - Damien Gabriels (août 2005)
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