par dessus la palissade du terrain de jeux un va-et-vient de balançoires trottoir de la banque -
une bohémienne déchiffre les lignes de chance sachet de thé vert séché dans ma tasse - les ombres du soir vent doux - un frémissement vert dans les branches du saule silence du soir - un chat noir et blanc tourne le coin de rue vent du bord de mer - le sable picote mes jambes nues retour de la plage - un grain de sable crisse entre mes dents place du village - dans les platanes en bourgeons le chant d'un oiseau marée montante - un château de sable guette la prochaine vague fenêtres du front de mer - la lueur bleue des téléviseurs retour de vacances - au fond de mes chaussures du sable de là-bas fenêtre entrouverte - le vent d'avril joue dans les rideaux volets clos - hier soir et ce matin le même chant d'oiseau |
changement d'heure - un rond de café au lait sur mon buvard matin de grand vent -
le soleil s'est levé plus tôt veille de Pâques - petit matin de vergers blancs plage d'avril - une pièce de 2 cents oxydée sentier du littoral - de quel arbuste ce parfum ? recoin abrité au pied de la digue - une odeur de crème solaire premier soleil - le miroitement de la mer entre les lames du store huit jours d'absence - les muscari ont fleuri sans nous retour des hirondelles - ni les journaux ni la télé n'en ont dit un mot première rencontre en sortant ce matin : le cerisier fleuri ! voisine absente - les fleurs fanées du camélia au long de l'allée premières pâquerettes - deux coccinelles cheminent d'un brin d'herbe à l'autre un an de plus - d'un coup de pied un autre caillou dans l'égout |