coup de vent sur la mare -
les canetons se pressent
autour de leur mère
traversant l’allée
une araignée à toutes pattes
devant la tondeuse
pelouse tondue -
combien d’années de purgatoire
pour génocide de pâquerettes ?
pétales de cerisiers
vent de mai et papillon -
écrire un haïku ?
horizon de champs
labourés - la verticalité
du héron
piste cyclable -
les fentes du macadam
fleuries de pissenlits
dimanche matin -
trois fourmis dans le couvercle
du pot de miel
en haut du lilas
quelques fleurs roussies
par le gel d’avril
mur repeint de blanc -
une mouche immobile
au soleil levant
chaleur printanière -
un bourdon cogne
à la fenêtre
après chaque plongée
la poule d’eau bec à bec
avec ses petits
un vieux vélo couché
dans l’herbe de la berge
- le pêcheur dort
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fraîcheur du banc -
le vent du soir retransmet
un concert de grenouilles
colzas en fleurs -
de petites rides
au coin de ses yeux
fenêtre entrouverte -
une aigrette de pissenlit
sur mon buvard
ombres du soir -
les pâquerettes lentement
se referment
fraîcheur du soir -
les bruit des chaises
de jardin qu’on empile
à mesure
que la nuit s’avance
la voix des grenouilles
derniers chants d’oiseaux -
dans un jardin voisin
une ombre tousse
au creux d’une ornière
un moineau boit
le bleu du ciel
barre d’immeuble
dans le petit jour gris -
une couette rouge
la mendiante assise
à la porte de la banque
- le dimanche aussi …
matin de printemps -
d’une portière dépasse
un pan de jupe à fleurs
Copyright Damien Gabriels (avril/mai 2008)
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