seul dans le matin à l’affût des haïkus
tapis dans le silence
abribus –
rouge à lèvres sur la joue
du mannequin
coup d’œil par la fenêtre
avant de me coucher :
la rue sous la pluie
escalier de nuit
le nombre exact de marches
sous mes pas
dans l’air ce matin
je ne sais quoi du printemps –
les jambes des femmes
la douceur du soir
par les volets entrouverts –
parfum de la glycine
panne de secteur –
des étoiles à la place
des lampadaires
mur du jardin –
un chat immobile
au soleil levant
les dernières fleurs
du cerisier des voisins –
nuages d’orage ...
parking du Zwin –
une cigogne s’avance
entre les voitures
ciel d’encre –
des grêlons rebondissent
sur la pelouse
pelouse rase –
l’ombre plus nette
du jeune cerisier
maison abandonnée –
une glycine escalade
le mur du jardin
silence de l’aube –
les grappes du lilas
lourdes de pluie
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recueil d’haïkus
sur le silence –
la sonnerie du four
me rasant –
le soleil se lève
dans l’angle du miroir
trottoir au soleil –
pour regagner le bureau
mon pas plus lent
aire de pique-nique –
deux grives se disputent
des chips au bacon
mains dans les poches
un petit tour de jardin
entre deux averses
par dessus mon livre
un regard vers le jardin –
l’eau du thé frémit
berge du canal –
des touffes de duvet blanc
accrochées aux ronces
d’une fenêtre à l’autre
la mouche de printemps
traverse la maison
monument aux morts –
un groupe d’enfants assis
entre les gerbes
pluie de printemps –
sous la camionnette
les yeux du chat
étirements –
un carré de trèfles
à trois feuilles
fin des programmes –
la pluie sur le toit
de la véranda
verger au printemps –
sur le tronc du cerisier nu
une marque rouge
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Copyright - Damien Gabriels (mai 2005)
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