lumière crue
du réverbère - un faucheux plaqué sur son ombre liseré du jour - une ligne d'arbres presque nus sur un point de l'étang le regard fixe du héron - l'aube suspendue chaises du jardin repliées au fond du garage - une coccinelle halo du lampadaire - le merle noir plus noir que son ombre d'un samedi à l'autre d'autres feuilles jaunes dans les bambous ratissant les feuilles mortes - un coup de vent courte sieste - une marque rouge au coin de ma paupière marché de Noël - un vieux mendiant s'offre un verre de vin chaud averse de neige fondue - les réverbères s'allument jacinthe fleurie - son parfum jusqu'au fauteuil où j'attends le jour dernière aube d'automne - le cri bref d'un merle derrière les volets premier jour d'hiver - retouchant un haïku de l'été dernier au bout d'une branche le jardin suspendu dans une goutte d'eau |
lunettes propres - la brume du matin à demi dissipée brouillard givrant - les palmiers du voisin étrennent leur voile d'hivernage caisse de l'hyper - sur les paquets de yaourts de la dentelle noire ultimes gouttes ... le clodo remet la bouteille dans la poubelle lune de décembre - un parfum de feu de bois dans ses cheveux les ombres s'allongent dans le jardin silencieux - tas de feuilles mortes réchauffement climatique - des galettes des rois en avance d'un mois froide pluie - un prospectus de Noël dans le caniveau aux infos préférant une valse de Chopin - premier jour d'hiver veille de Noël - je laisse l'araignée filer sous le fauteuil matin de reprise - des paillettes du réveillon sur mes chaussures limaçon gobé le merle aussitôt s'envole - une fiente blanche dernier jour de l'an - mon footing matinal pour boucler la boucle terrasse humide - les chemins des vers de terre s'entrelacent |