table de pierre -
une fourmi traverse le recueil de haïkus la balançoire grince - pour moi seul toucher encore la branche du pied marché provençal - espadrilles "made in China" ... mais avé l'accent ! dernière cigale - le petit nuage rose s'est éteint chemin privé - un fil d'araignée en travers du visage devant l'hôtel à l'aube un homme qui fume un homme qui lit étoile filante - mon voeu s'est perdu dans la voie lactée de l'envol du moineau juste un trait d'ombre et un froissement d'ailes fraîcheur du soir - les cliquetis métalliques du transat au repos chaleur d'orage - deux mouches sur la lame qui pèle la pêche bourrasques de mistral - tout là-haut la Grande Ourse comme si de rien n'était chemin de randonnée - à chaque cairn une nouvelle pierre en équilibre |
soleil au zénith - les ombres des hirondelles sur le chemin blanc longue matinée - une toile d'araignée dans l'anneau du panier traversant le jardin l'air de savoir où il va ce papillon blanc gîte de vacances - mon écriture dans une revue d'un été passé footing matinal - plus de mouches que d'humains dressant la table dans le petit vent du soir - le point blanc d'un avion chants d'oiseaux - le petit matin m'appelle dehors toit du vieux mas - un papillon se pose sur la parabole bruissement de feuilles - le mistral multiplie les étoiles deux criquets appliqués à perpétuer l'espèce ... je n'ai pas déclenché soir de mistral - quelques pas de côté pour retrouver la lune premier café du jour - une hirondelle glisse dans mon coin de ciel |