l’orage s’éloigne – le filet de badminton
s‘égoutte sous la lune
traversant lentement
le parking du bureau –
soir de vacances
dernières cigales –
l’ombre de la boule
touche le cochonnet
rafales de vent –
les épis bas des lavandes
balayent le sol
petit vent du soir –
la flamme de la bougie
frissonne
fin de repas –
des pépins de pastèque
offerts aux fourmis
crépuscule –
un grand chien solitaire
au bout du chemin
ciel voilé
une absence :
le cri des cigales
au bord du champ de blé
quelques coquelicots
épargnés
table de pierre –
une chemin que seules
les fourmis connaissent
vent de moisson –
l’attrape mouches constellé
de balle de paille
café brûlant –
un premier rayon de soleil
traverse les chênes
détour du sentier –
le lièvre et moi
immobiles
arrosage –
un lézard lape l’eau
renversée sur la pierre
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deux avions de chasse
déchirent le silence –
le papillon change de fleur
nuages au couchant –
à ses yeux d’enfant, des formes
- que je ne vois plus …
soir de juillet –
chacun son tour crachant
un noyau d’olive
dans l’ombre des chênes
un instant d’éternité
au soleil du soir
14 juillet
un jour comme les autres
pour les cigales
sieste – une fourmi
traverse le rond de poussière
sous la balançoire
abeille du matin –
un épi de lavande
se balance
les lanières
de la porte s’écartent –
vent ou esprit ?
tremper ma plume
dans l’encre de la nuit
pailletée d’étoiles
ciel d’été –
un nuage solitaire
cherche son chemin
pleine lune d’été
et tuiles du vieux mas :
tant à se raconter
monts de pleine lune –
des phares dessinent
les courbes d’une route
descente en roue libre –
le vent siffle au goulot
de ma bouteille
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Copyright - Damien Gabriels (juillet 2005)
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